La Bouille : un village à croquer

Lucien VIAN devant Sainte-Madeleine qu’il défend avec ses crayons

Publié le 14 janvier 2016 - Paris Normandie

La Bouille. Le peintre Lucien Vian a laissé son crayon déambuler dans les rues du village pour offrir douze merveilles picturales au dessein de les vendre au profit de la sauvegarde de l’église.

Ce sont douze vues du village comme douze moments de vie capturés par l’habile crayon de l’artiste, Bouillais de cœur : « Ici, la lumière changeant à chaque heure à cause du soleil tournant qui joue avec les nuages, offre un éclairage sélectif entre ombre et lumière, tel un spot sélectif sur les édifices du village », décrit Lucien Vian.

Le juvénile septuagénaire est autant talentueux qu’humble, peintre reconnu mais ouvert à tous. « L’art c’est le partage, pas la mise en avant de son ego, ce qui me booste ce sont les rencontres. »

Il a donc décidé de mettre ses crayons au service de l’association de sauvegarde de l’église Sainte-Madeleine, qui veut restaurer le monument en péril.

Un décor de rêve

S’inspirant du cahier d’Henri Vignet, en 1918, alternant dessin et lavis rehaussés de craie et d’encre, Lucien a entrepris son périple pictural en douze étapes.

« En cent ans, les ruelles ont à peine changé, un paysage offrant détente et sérénité. »

Il y a bien sûr les incontournables : la place du Bateau et ses bonnes tables ; la place Saint-Michel tout en perspective linéaire ; la maison d’Hector Malot, l’écrivain du cru ; le Grenier à Sel, où l’artiste a maintes fois exposé ; la rue Magalon et ses colombages typiquement normands ! La formation en architecture transparaît, tant les proportions sont respectées chez cet artiste figuratif non dénué de fantaisie : « La peinture, c’est avant tout un ressenti, une émotion, une ambiance... Face à un paysage d’été, il m’arrive de le peindre en scène hivernale ! »

« Quand je peins, je me fonds peu à peu dans le décor. Je pose mon chevalet et je travaille, les passants viennent regarder et commenter, les connaissances s’arrêtent me saluer, et il m’arrive souvent de peindre entre amis. » Soit un artiste ouvert au monde et à ceux qui l’habitent.

« Cette brochure, je l’offre à l’association de sauvegarde de l’église. Elle est vendue au prix de 12 € et les bénéfices vont aider aux travaux de restauration. »

Un dernier sourire, un ultime mot cadeau de Lucien Vian : « Savoir regarder, avoir l’intelligence de comprendre... »

Pour se procurer l’ouvrage, contacter l’association de sauvegarde de l’église Sainte-Madeleine, 1 rue de la République, 76530 La Bouille.

Courriel : sauvonsnotremadeleine@orange.fr

Site : asegliselabouille.over-blog.com